Down­ton Abbey

Analyse des tweets lors de la dif­fu­sion de l’épisode finale (2015)

Œuvres : Julian Fel­lowes (showrun­ner), Down­ton Abbey, « The Finale », sai­son 5, épisode 8, dif­fu­sion sur ITV1, 25 décem­bre 2015. 

Type et date de sources : Cor­pus de près de 6000 tweets postés par les spectateur.ices bri­tan­niques pen­dant la dif­fu­sion de l’épisode de Noël entre 20h40 à l’heure de Lon­dres (quelques min­utes avant le début de la dif­fu­sion) et 22h50 (quelques min­utes après la fin de la diffusion).

Chercheuse : Anaïs Goudmand

Méthodolo­gie et pro­to­cole détail­lés : Les résul­tats ont été extraits manuelle­ment via les out­ils de recherche avancée de Twit­ter. La méthodolo­gie détail­lée est acces­si­ble [lien].

Travaux men­tion­nant ce dossier : Ce cor­pus a été mobil­isé dans la thèse d’Anaïs Goud­mand, Réc­its en partage. Expéri­ences de la séri­al­ité en cul­ture médi­a­tique, 2018 [lien].

Il aus­si don­né lieu à un article : 

A. Goud­mand, « Noël ne sera plus le même sans Down­ton »
L’engagement sériel dans tous ses états : étude du live-tweet de l’épisode final de Down­ton Abbey », Réseaux, n°229, 2021. [lien]

Remar­ques : Une sélec­tion du cor­pus est présen­tée ici sous la struc­ture pro­posée par Anaïs Goud­mand. Les titres et les inter­titres repren­nent les caté­gories mobil­isées dans l’analyse ultérieure des don­nées. Les don­nées inté­grales sont disponibles en télécharge­ment libre ci-dessous.

Pro­duite par la chaîne bri­tan­nique ITV1 entre 2011 et 2015, Down­ton Abbey a con­nu un grand succès, rassem­blant un pub­lic large et sociodémographiquement varié. Elle racon­te le quo­ti­di­en des habi­tants d’un domaine du York­shire au début du XXe siècle, en s’intéressant à la fois à la famille d’aristocrates qui le possède et aux domes­tiques. Elle reprend de nom­breux éléments thématiques et modaux caractéristiques du soap opera : morts dra­ma­tiques, fiancées abandonnées à l’autel, liaisons secrètes, enfants cachés... Son ultime épisode a été dif­fusé le soir de Noël, et a donc été visionné, pour une part impor­tante des téléspectateurs, dans un cadre famil­ial. Les tweets émanent ain­si aus­si bien de spec­ta­teurs réguliers de la série que d’usagers du réseau qui regar­dent l’épisode pour faire plaisir à leurs proches.

Les incer­ti­tudes pour lesquelles les spec­ta­teurs de Down­ton Abbey atten­dent une réso­lu­tion lors de l’épisode final se con­cen­trent essen­tielle­ment sur le des­tin indi­vidu­el des per­son­nages. Afin de pou­voir con­sacr­er suff­isam­ment de temps d’antenne à cha­cun des per­son­nages prin­ci­paux, les scé­nar­istes ont ménagé une fin à dou­ble détente, répar­tie sur deux épisodes : le huitième épisode de la sai­son, dif­fusé le 8 novem­bre 2015, et le tra­di­tion­nel épisode de Noël. L’épisode du 8 novem­bre offre une réso­lu­tion au par­cours de vie d’une par­tie des per­son­nages, tout en lais­sant indéter­miné le des­tin des autres. En par­ti­c­uli­er, la fille aînée de la famille Craw­ley, Mary, finit par sur­mon­ter sa cul­pa­bil­ité vis-à-vis de son mari dis­paru dans un acci­dent de voiture, Matthew, et par épouser son pré­ten­dant, Hen­ry, l’épisode s’achevant sur leur mariage. En revanche, les pro­jets de mariage de sa sœur cadette, Edith Craw­ley, sont anéan­tis par Mary, qui révèle à son fiancé, Bertie, l’existence de sa fille cachée, Marigold. L’un des prin­ci­paux enjeux de l’épisode final pour les spec­ta­teurs est donc de savoir si Edith aura elle aus­si droit à son hap­py end. Notons que, comme sou­vent dans les fic­tions médi­a­tiques, cette « fin » s’est avérée toute rel­a­tive, puisque la série a été pro­longée par un film sor­ti le 13 sep­tem­bre 2019 au Roy­aume-Uni, qui aura lui-même pos­si­ble­ment une suite. Mais l’essentiel ici est que l’épisode avait été annon­cé comme un finale, l’opération de com­mu­ni­ca­tion menée par la pro­duc­tion visant à drama­tis­er les enjeux à des fins pub­lic­i­taires, et qu’au moment de sa dif­fu­sion, les dis­cus­sions pour la pro­duc­tion du film n’avaient pas com­mencé. L’épisode qui nous préoc­cupe a donc bien été vécu comme une fin par les spectateurs.

Con­texte de réception

Une récep­tion négo­ciée en famille

Le « pub­lic forcé »

L’in­com­préhen­sion du pub­lic occasionnel

Report du vision­nage et crainte des spoil­ers

Récep­tions indi­rectes : réac­tions des proches

Une activ­ité silencieuse

Con­cur­rence avec Eas­t­en­ders (BBC)

Autres pro­grammes : dif­fusés le même jour

Amé­nage­ment du cadre de réception

Down­ton Abbey  comme pro­pa­gande conservatrice

Expres­sion d’émotions

Expres­sion du cha­grin : récur­rences synctacitco-lexicales

Tweets  à fonc­tion expressive

Inter­tex­tu­al­ités

Inter­tex­tu­al­ité : Miran­da 

Inter­tex­tu­al­ité : Har­ry Potter

Expres­sions d’un désir

Expres­sion modal­isée d’un désir : for­mulée de façon positive

Expres­sion modal­isée d’un désir : for­mulée de façon négative

Expres­sions d’une probabilité

Expres­sion d’une prob­a­bil­ité : le retour de Thomas à Downton

Expres­sion d’une prob­a­bil­ité : le mariage d’Edith

Expres­sion d’une prob­a­bil­ité : Prévi­sions en fonc­tion du rythme narratif

Scé­nar­ios alter­nat­ifs et humoristiques

Scé­nar­ios improb­a­bles : allu­sions à la mort de Matthew et de Sybil

Scé­nar­ios humoristiques

Scé­nar­ios humoris­tiques : le « red wed­ding » d’Edith

Scé­nar­ios humoris­tiques : retour de Michael Gregson

Scé­nar­ios humoris­tiques : le sèche-cheveux

Scé­nar­ios humoris­tiques : Shipping

Scé­nar­ios humoris­tiques : Slash fic­tion  (Tom Bran­son / Hen­ry Talbot)

Com­men­taires sur les straté­gies narratives

Com­men­taires con­cer­nant des straté­gies nar­ra­tives jugées expéditives

Éval­u­a­tion finale

Dénoue­ment prévisible

Don­nées inté­grales (visuel)

Don­nées inté­grales (texte) — en cours d’amélioration